Empfang/CDs/Information über den CD
Eine Beilage von Information über den CD
LES OEUVRES
Notre Dame de Lorette (Ablain-Saint-Nazaire)
La vocalise de Jehan Alain est présentée ainsi dans l'édition préfacée par la sœur du compositeur, Marie-Claire Alain : "Notre sœur, Marie-Odile (1914 - 1937), excellente pianiste et organiste, possédait une jolie voix de soprano. Dédicace de Jehan Alain sur le manuscrit de la Vocalise"Mars 1937. Écrite pour Odile lorsque nous sommes allés tous les deux passer trois jours à Valloires". La pièce est d'une incroyable simplicité. Des accords très épurés viennent soutenir une merveilleuse ligne mélodique toute en souplesse.
Le Carillon de Westminster de Louis Vierne (Pièces de fantaisie, IIIe suite). exprime une lente montée de la joie qui, irrésistible, envahit l'espace. Cette œuvre est conçue pour un orgue monumental, tel que celui de Notre-Dame-de-Paris, dont Louis Vierne était titulaire. David Dupire tire partie des ressources d'un petit – mais très bel – instrument afin de créer l'illusion. Il choisit d'ouvrir la pièce dans la plus grande douceur et de repenser toute la progression des timbres qui aboutit au grand forte final.
Lili Boulanger décède en 1918 à l'âge de 24 ans de maladie. Elle est, en 1913, la première femme à obtenir le Premier grand prix de Rome de composition musicale. Durant sa vie trop brève, entre mille autres choses, elle fonde avec sa sœur aîné, la célèbre Nadia Boulanger la Gazette des Classes de Composition du Conservatoire, qui permet aux musiciens engagés dans la guerre d'échanger des nouvelles réciproques. Elle dicte sa dernière œuvre, Pie Jesu, depuis son lit à sa sœur Nadia. Il s'agit d'un extrait du requiem: Pie Jesu, Domine, dona eis requiem. Dona eis requiem sempiternam.La musique surprend et émeut par sa profondeur, sa fragilité, et aussi la variété des émotions qu'elle transmet. Son caractère biographique apparaît comme une évidence.
Lens
Véritable « tube » des « Poilus » lors de la Guerre 14/18, ce thème populaire est la base d’une improvisation dans le style français avec tout d’abord un fond d’orgue (jeux graves de l’orgue : 32/16/8/4) suivi d’un Grand jeu (Anches, cornet et chamade)
Vimy
La passacaille de Dietrich Buxtehude est l'une des trois oeuvres du compositeur (avec ses deux chaconnes) à utiliser le principe de variations sur une basse obstinée. La forme passacaille apparaît d'abord en Espagne sous la forme d'une danse à 3 temps avant d'être reprise en Italie puis en France et en Allemagne. Si J-S Bach lui donne ses lettres de noblesses avec sa célèbre Passacaille et fugue en do mineur BWV 582, nul doute que le cantor de Leipzig a connaissance de celle de Buxtehude. Les premières variations aux rythmes syncopées reposant sur l'ostinato rappellent forcément les premières mesures de celle de J-S Bach. La passacaille de D. Buxtehude en ré mineur se constitue de 28 variations structurées en 4 parties qui font l'originalité de cette oeuvre. En effet, si le genre passacaille s'appuie ordinairement sur une unique tonalité, Buxtehude prend le parti d'un parcours tonal original : ré mineur, Fa majeur, la mineur, ré mineur.
Le texte du choral "An Wasserflüssen Babylon" BWV 653 provient d'une traduction allemande du psaume 137, une lamentation des Israélites aliénés de leur patrie à Babylone.
Bach le décrit comme une sarabande , danse gracieuse à 3 temps, souvent décrite au XVIIIe siècle comme ayant un caractère noble. Peut-être que la nature réconfortante de l'écriture de Bach et l'utilisation du 3 temps par Bach sont-elles une sorte d'expression de la Sainte Trinité, ou de la foi trouvées dans la vie après la mort.
Béthune
« Une jeune fillette », cet air populaire de la Renaissance et du Baroque a été utilisé par de nombreux compositeurs dans différents contextes, sacrés et profanes. Pas moins de 8 improvisations sont proposées ici permettant de mettre en lumière les couleurs de l’orgue de Béthune.
Le choral "Vater unser im Himmelreich" (Notre Père au royaume du ciel) de G. Böhm (1661-1733) s'appuie sur l'un des cantiques les plus connus du répertoire protestant. L'oeuvre suit fidèlement les périodes du choral, le thème, au soprano, étant sublimé par une riche ornementation. Il repose sur un continuum d'accords en croches écrit avec une économie de moyens rendant l'œuvre particulièrement expressive et émouvante.
Le choral « Wer nur den lieben Gott lässt walten » BWV 642 (Celui qui se laisse guider par le bon Dieu) est extrait de l’Orgelbüchlein. C’est une mélodie chère à Bach sous laquelle le rythme joyeux des voix intermédiaires exprime le bonheur et la béatitude du salut.
LES ORGANISTES
Michel Alabau
Titulaire de l'orgue de l'église St Séverin, Paris et de St Paul de Marcq en Baroeul
Directeur artistique du festival “La Symphonie des Muses”.
Né en 1957, Michel Alabau a étudié l’orgue sous la direction de Jeanne Joulain puis de Jean Boyer au CNR de Lille,
À partir de 1977, il fréquente assidûment la tribune de l’orgue de St Séverin à Paris, point de rencontre de toute une génération de musiciens séduits par l'osmose entre le lieu, l'instrument et ses trois titulaires : Michel Chapuis, Francis Chapelet et Jean Boyer. À leur écoute, il s’imprègne des différents styles d’interprétation et d’improvisation.
Organiste de l'église Saint Martin de Carvin de 1972 à 1986, il est nommé titulaire de Saint Séverin en 1988, succédant à Jean Boyer. Il est également organiste de l’église St Paul de Marcq en Baroeul depuis 1994.
Parallèlement à ses activités d'enseignement musical, il donne des concerts en France dans des cadres prestigieux dont plusieurs festivals internationaux (Festival Toulouse les Orgues, Festival de St-Michel-en-Thiérache, Printemps des Arts de Nantes, Festival de Caen…) et à l'étranger (Allemagne, Belgique, Japon).
Il crée en 2003 l'ensemble instrumental Les Parodies Organisées pour lequel il écrit un répertoire de transcriptions inédites pour grand orgue, cordes, flûtes à bec et percussions.
Il est directeur artistique du festival « La Symphonie des Muses» de Marcq en Baroeul.
Son enregistrement consacré à des transcriptions d'opéras de Lully et de Rameau (1997, collection tempéraments/Radio-France, enregistré sur l'orgue historique de St-Maximin la Sainte Beaume) a reçu l’accueil enthousiaste du public et de la critique (5 Diapasons, 10 de Répertoire).
David Dupire
Titulaire d'un Doctorat es lettres et d'un Master d'histoire, publié aux Editions Delatour-France, David Dupire, né en 1974, est aussi pianiste et organiste, disciple d'André Isoir et Jean Guillou, et lauréat du IIIe Concours international d'orgue de la Ville de Paris (1999). Également guide-conférencier, il est chargé de l'animation musicale du carillon d'Arras. David Dupire enseigne au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris et au Centre Diocésain de Musique sacrée d'Arras.
Sophie Lechelle
Sophie Lechelle a été formée dans de nombreux conservatoires (Valenciennes, Lille, Paris, Lyon, Milan) et de nombreuses disciplines (orgue, piano, violoncelle, clavecin, violoncelle baroque, analyse, écriture, organologie) par des personnalités très diverses. Titulaire du CA d'orgue, elle enseigne aux conservatoires de Calais et Saint-Omer.
Bernard Hédin
Elève de Michel Chapuis au CNR de Besançon, il obtient une médaille d’or, un prix de perfectionnement puis le DE. Il réalise ou coordonne l’inventaire des 526 orgues des Hauts de France. Technicien conseil jusqu’en 2000 auprès du Ministère de la Culture, il impulse la restauration ou la construction d’une vingtaine d’instruments. Il est l’organisateur depuis 2006 du concours international d’orgue Pierre de Manchicourt. Bernard Hédin est directeur de l’antenne de Béthune du conservatoire d’agglomération de Béthune/Bruay. Il est co-titulaire des orgues de Béthune, Lens et Lorette.
Sylvain Heili
En 1989, Sylvain Heili débute l’orgue au Conservatoire à Rayonnement Régional de Reims dans la classe d’Olivier Latry puis de Jean-Philippe Fetzer avec qui il obtient une médaille d’or en 1994. En 1997, Sylvain Heili est admis au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon où il obtient, trois années plus tard, le Diplôme National d’Etudes Supérieures Musicales dans la classe d’orgue de Jean Boyer et Liesbeth Schlumberger..
En août 2007 Sylvain Heili est nommé organiste résident du Concert Hall « Kitara » de Sapporo (Japon) pendant une année.. En avril 2009, il remporte le deuxième prix d’interprétation du Concours International d’Orgue de Lyon. Sylvain Heili est à présent organiste à l’église Saint-Léger de Lens. Il est professeur d’orgue et pianiste accompagnateur au Conservatoire à Rayonnement Régional de Douai ainsi qu’au Conservatoire à Rayonnement Communal de Lens.
Ami Hoyano
Ami Hoyano obtient une licence et une maîtrise d’orgue à l’université Geidai (Université de Tokyo pour les Beaux Arts et la Musique) et remporte plusieurs prix pour la meilleure interprétation. Admise au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (CNSMP) dans la classe d’Olivier Latry et Michel Bouvard, elle obtient son Master en 2011 et suit les cours de Bernard Foccroulle à Bruxelles en 2012. Ami Hoyano donne de nombreux récitals au Japon, en Europe et dans les grands festivals d’orgue français (Notre Dame de Paris, Saint-Sulpice, La Madeleine,Toulouse les orgues, Chartres, Château de Versailles,…). Lauréate de plusieurs concours internationaux : Joseph Bossard (2009), Béthune (2010), elle devient ambassadrice de l’orgue Freytag/Tricoteaux de Béthune.
Nommée, sur concours, organiste à la salle de concert ‘Tokorozawa-Muse’en avril 2014, elle est parallèlement co-titulaire de l’université Meiji-Gakuin et professeur dans l’atelier baroque ’Les p’tits musiciens’ à Tokyo.En 2015, le jury du concours international d’orgue de Dudelange au Luxembourg lui décerne le Premier Prix d’interprétation à l'unanimité.
Matthieu Magnuszewski
Il est titulaire de l'orgue Quoirin du Touquet, Professeur au CRR pôle supérieur d'Aubervilliers, au centre de musique sacrée d'Arras, DFS du CNSM de Paris et Prix du concours international de la ville de Paris (meilleure interprétation de l'oeuvre imposée Ground II de Thierry Escaich).
Claire Régent, soprano
Sophie Rétaux
Sophie Rétaux est organiste titulaire de l'orgue Aristide Cavaillé-Coll de la cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer.
Après avoir occupé le poste d'accompagnateur du cours de chant au Conservatoire de Lille pendant plusieurs années, elle a été nommée professeur d'orgue en 2012 dans le même établissement. Elle enseigne l'orgue et le pianoforte à l'ESMD (Pôle Supérieur) de Lille. Elle anime également des cours de sensibilisation aux instruments historiques pour les étudiants en piano.
Jean-Marie Tricoteaux
Jean-Marie Tricoteaux a étudié au Conservatoire de St-Quentin et au Conservatoire de Strasbourg, avec André Stricker et Pierre Vidal. Il a poursuivi sa formation à la Norddeutsche Orgelakademie, à Bunderhee, avec Harald Vogel. Il a travaillé comme harmoniste au sein de diverses manufactures d'orgues : Kurt Schwenkedel, Jean-Louis Boisseau, Manufacture de Felsberg. Il est harmoniste indépendant depuis 1999, et collabore avec Claudio et Christine Rainolter, Yves Fossaert, Bertrand Cattiaux, Quentin Blumenroeder, André et Dominique Thomas, Mascioni, Frédéric Desmottes, Bernard Aubertin, Quentin Requier, Claude Berger.
LES ORGUES
N-D de Lorette (Ablain-Saint-Nazaire)
Dans la tribune de la chapelle est installé un orgue de deux claviers et pédalier de 15 jeux, construit par un facteur d'orgues très réputé, Aristide Cavaillé-Coll, à qui l'on doit quelques-uns des plus beaux instruments du 19ème siècle, tels que les orgues de la cathédrale Notre-Dame ou de l'église Saint-Sulpice à Paris ou celles de la cathédrale de Saint-Omer. Il s'agit donc d'un instrument de type romantique, c'est-à-dire spécialement adapté à la musique écrite à partir du 19ème siècle.
L'instrument a été installé dans la chapelle en 1932 et provient de l'église Saint-Ferdinand-des-Ternes à Paris.
Il a fait l'objet d'un relevage, durant l'été 2014, destiné notamment à en parfaire la qualité musicale. Les travaux ont été réalisés par le facteur d'orgues Quentin Requier et par l'harmoniste Jean-Marie Tricoteaux. Ils se sont achevés fin août, ce qui a donné lieu à une journée particulière, le dimanche 31, au cours de laquelle un concert a été donné à 16 heures.
Grand-orgue (56 notes)
Bourdon 16, Montre 8, Bourdon 8, Flûte harmonique 8, Salicional 8, Prestant 4
Récit expressif (56 notes)
Cor de nuit 8, Viole de gambe 8, Voix céleste 8, Flûte octaviante 4, Plein-jeu de 4 rangs, Basson 16, Trompette 8, Basson-Hautbois 8
Pédale (30 notes)
Soubasse 16. Flûte 8, Bourdon 8, Basson 16 (jeux empruntés aux claviers)
Vimy
L’orgue a été construit par Michel Garnier d’Acquin-Westbécourt en 1984 avec une partie récupérée de l’orgue de l’Institution des Jeunes Sourds à Arras. Il a été relevé ……….
Brustwerk (56 notes)
Bourdon 8, Flûte 4, Gemshorn 2, Sesquialtera 2 rgs, Larigot 1 1/3, Sifflet 1, Régale 8
Grand-orgue (56 notes)
Quintaton 16, Montre8, Bourdon 8, Prestant 4, Quinte 2 2/3, Flûte 2, Mixture 4 rgs, Cymbale-Tierce 3 rgs, Trompette 8
Pédale (32 notes)
Soubasse 16, Principal 8, Principal 4, Nachtorn 2, Fagott 16, Trompette 8
Acc/Tirasses, Tremblant, Rossignol.
Tempérament Kirnberger III